Le 8 décembre, la Thaïlande a attaqué un centre d'escroquerie à OSmach, une ville frontalière cambodgienne, affirmant que sa cible était l'industrie de l'escroquerie opérant dans l'enceinte. Cette attaque est la dernière escalade d'un différend frontalier de longue date entre les deux nations.
Selon Pheap Sreymean, une Cambodgienne de 20 ans qui travaillait dans le centre d'escroquerie, deux avions de guerre thaïlandais ont tournoyé au-dessus de sa tête avant l'attaque. Sreymean a rapporté que son superviseur avait crié : "Les bombes arrivent !" Elle a vu un agent de sécurité tué par des éclats d'obus et deux autres blessés. Sreymean, qui livrait de la nourriture aux travailleurs étrangers qui géraient les escroqueries, a déclaré que même pendant le bombardement, les travailleurs étrangers n'étaient pas autorisés à quitter l'enceinte.
Le gouvernement thaïlandais a déclaré que le raid visait spécifiquement à démanteler les opérations d'escroquerie, qui sont souvent gérées par des ressortissants étrangers et sont devenues un problème important dans la région. Ces centres d'escroquerie emploient fréquemment des tactiques trompeuses, notamment le phishing et la fraude à l'investissement, pour soutirer de l'argent à des victimes du monde entier. La dépendance de l'industrie aux technologies de communication sophistiquées met en évidence l'intersection de l'activité criminelle et de l'intelligence artificielle (IA). Les chatbots alimentés par l'IA, par exemple, peuvent être utilisés pour automatiser et personnaliser les messages d'escroquerie, les rendant plus convaincants. L'utilisation de la technologie deepfake, qui emploie l'IA pour créer des vidéos et des audios réalistes mais fabriqués, est également une préoccupation croissante.
L'incident souligne le paysage géopolitique complexe et les défis de la lutte contre la criminalité transnationale en Asie du Sud-Est. La frontière entre la Thaïlande et le Cambodge est une source de tension depuis des décennies, avec des différends sur le territoire et les ressources. La présence d'activités illégales, telles que les centres d'escroquerie, complique encore la situation.
Le gouvernement cambodgien n'a pas encore publié de déclaration officielle concernant l'attaque. On ne sait toujours pas quelles mesures, le cas échéant, seront prises pour lutter contre la présence de centres d'escroquerie à l'intérieur de ses frontières ou pour empêcher de futurs incidents transfrontaliers. L'attaque soulève des questions sur l'utilisation de la force militaire pour lutter contre la cybercriminalité et les implications potentielles pour les relations internationales. Les experts suggèrent que la coopération internationale et le partage de renseignements sont essentiels pour démanteler efficacement ces réseaux criminels et protéger les populations vulnérables contre l'exploitation. L'incident souligne également la nécessité d'une sensibilisation accrue du public aux risques des escroqueries en ligne et à l'importance de la pensée critique lors des interactions avec des personnes ou des organisations inconnues en ligne.
Discussion
Join 0 others in the conversation
Share Your Thoughts
Your voice matters in this discussion
Login to join the conversation
No comments yet
Be the first to share your thoughts!