L'administration Trump a annoncé mardi qu'elle interdisait l'entrée aux États-Unis à cinq Européens éminents, invoquant leur implication dans la censure en ligne des Américains. Le secrétaire d'État Marco Rubio a fait l'annonce, accusant les individus de promouvoir les efforts européens pour surveiller le contenu sur les principales plateformes de médias sociaux, notamment X d'Elon Musk, ainsi que Facebook et Instagram, tous deux détenus par Meta.
Selon Rubio, les cinq individus comprennent Thierry Breton, un ancien membre de la Commission européenne, décrit par la secrétaire d'État adjointe aux affaires publiques Sarah B. Rogers comme le « cerveau » de la loi sur les services numériques, une loi européenne visant à surveiller le contenu nuisible ou manipulateur en ligne. La loi a été mise en œuvre pour lutter contre la désinformation, les discours de haine et d'autres formes de préjudice en ligne. L'Union européenne a imposé sa première pénalité en vertu de cette loi ce mois-ci, en infligeant une amende de 140 millions d'euros à X pour des pratiques qui ont induit les utilisateurs en erreur, ont obscurci les annonceurs et ont refusé aux chercheurs l'accès aux pratiques internes.
Les quatre autres individus interdits de séjour aux États-Unis sont des chercheurs éminents d'organisations non partisanes et non gouvernementales en Europe qui ont lutté contre la désinformation, les discours de haine et d'autres formes de préjudice en ligne. Rubio a déclaré que ces individus ont été impliqués dans des efforts pour réglementer le contenu des médias sociaux et ont travaillé pour promouvoir les intérêts européens dans la sphère en ligne.
La décision de l'administration Trump est considérée comme une escalade marquée de sa lutte contre les efforts européens pour surveiller le contenu sur les principales plateformes de médias sociaux. La loi sur les services numériques a été un point de discorde entre les États-Unis et l'Union européenne, le gouvernement américain arguant que la loi pourrait conduire à la censure et miner la liberté d'expression.
Thierry Breton, l'ancien membre de la Commission européenne, a contesté les allégations du gouvernement américain, affirmant que la loi sur les services numériques vise à promouvoir la transparence et la responsabilité dans la sphère en ligne. « La loi sur les services numériques ne concerne pas la censure, mais assure que les plateformes en ligne soient transparentes et responsables du contenu qu'elles hébergent », a déclaré Breton dans un communiqué.
La décision de l'administration Trump a suscité des inquiétudes parmi les experts du secteur et les groupes de la société civile, qui estiment qu'elle pourrait avoir des implications loin d'être négligeables pour la sphère en ligne. « Cette décision est une tentative claire de saper les efforts européens pour réglementer le contenu des médias sociaux et promouvoir la sécurité en ligne », a déclaré un porte-parole de l'organisation European Digital Rights. « Nous exhortons le gouvernement américain à reconsidérer sa décision et à engager un dialogue constructif avec les partenaires européens sur ces questions. »
Le statut actuel de la situation reste incertain, sans indication de quand ou si les cinq individus seront autorisés à entrer aux États-Unis. La décision de l'administration Trump est considérée comme une escalade significative des tensions en cours entre les États-Unis et l'Union européenne en matière de réglementation en ligne et de modération de contenu.
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