Selon des sources, Guan Heng, originaire du nord-centre de la Chine, avait publié une vidéo de 20 minutes en 2021 à partir de footage qu'il avait filmé dans la région chinoise du Xinjiang, où des personnes étaient prétendument détenues. Il avait espéré que le film le mènerait à son arrestation en Chine, ce qui l'aurait poussé à demander l'asile aux États-Unis. Guan Heng avait tenté de rejoindre les États-Unis en achetant un petit bateau gonflable et en prenant la mer depuis les Bahamas en octobre 2021. Malgré des nausées marines sévères et une absence d'expérience en navigation, il a réussi à atteindre les côtes de la Floride 23 heures plus tard, comme il l'a raconté plus tard à Human Rights in China, un groupe de défense des droits de l'homme basé aux États-Unis.

La décision de Guan Heng de filmer les images au Xinjiang était un geste audacieux, compte tenu de la nature sensible de la région et de la surveillance stricte de la Chine. "Je savais que je prenais un énorme risque en filmant au Xinjiang", a déclaré Guan Heng dans une interview avec Human Rights in China. "Mais je ne pouvais pas simplement rester les bras croisés et regarder les gens être détenus et persécutés." Les images de Guan Heng montraient ce qu'il prétendait être un centre de détention dans la région du Xinjiang, déclenchant une vague d'indignation et des appels à l'action de la part des groupes de défense des droits de l'homme.

Le système d'immigration américain a été critiqué pour son traitement des demandeurs d'asile, de nombreux d'entre eux faisant face à des périodes de détention prolongées et à des résultats incertains. L'affaire de Guan Heng a mis en lumière les complexités du processus d'asile américain, en particulier pour ceux qui fuient la persécution en Chine. "L'affaire de Guan Heng est un rappel poignant des défis auxquels sont confrontés les demandeurs d'asile aux États-Unis", a déclaré Sophie Richardson, directrice de la Chine à Human Rights Watch. "Nous exhortons le gouvernement américain à fournir un processus sûr et équitable pour ceux qui cherchent à se protéger."

Le risque de déportation de Guan Heng a suscité des inquiétudes parmi les groupes de défense des droits de l'homme, qui soutiennent qu'il ferait face à une persécution sévère s'il était renvoyé en Chine. "Si Guan Heng est déporté, il se mettra en danger de graves préjudices", a déclaré Sharon Hom, directrice exécutive de Human Rights in China. "Nous exhortons le gouvernement américain à lui accorder l'asile et à le protéger de la persécution."

Alors que le risque de déportation de Guan Heng continue de se dérouler, son affaire sert de rappel poignant des complexités du processus d'asile américain et des risques auxquels sont confrontés ceux qui fuient la persécution en Chine.